Qu’est ce qu’ils racontent ?

Les paroles des chansons

Les spectateurs

Y’a des ptites filles y’a des ptits gars
Y’a des rikikis des gros bras
Y’a des grands mous y’a des potelés
Y’a des gros nez

Y’a des yeux bleus et des ch’veux roux
Y’a des ch’veux long, y’a des grosses joues
Y’a des balèzes taillés en V
Y’a des grands pieds

Et y’a le p’tit gars là bas qui envoie des coeurs en papier
Sur la ptite fille là bas qui a des lunettes carrés
Y’a des instits qui portent des chaussures démodées !
Et le mec-là qui pète en douce ; c’est pas cool pour ceux d’à côté !

Et puis y’a Bougrr et ses chansons qu’il a volé dans son baluchon
Et puis y’a Bigrr et ses chansons qu’il a volé dans son baluchon

Y’a des yeux noirs et des ch’veux blonds
Y’a des chveux noirs et des yeux ronds
Y’a des peaux noires, des peaux marrons
Des roses bonbons

Y’a ceux qui ont un papa, une maman
Ceux qui ont qu’un papa, qu’une maman
Ceux qui ont deux papas, deux mamans
Ceux qui en n’ont pas

Et y’a cette fille là-bas j’crois qu’elle ose pas dire qu’elle aime
Ce ptit garçon là-bas avec des grandes oreilles
Y’a des chauves, des mal-lunés, y’a des fauchés et y’a des friqués
Y’a des noirs des blancs, Y’as des grands, des p‘tits
Y’a pleins de gens différents, et c’est ça qui est joli

Et puis y’a Bougrr et ses chansons qu’il a volé dans son baluchon
Et puis y’a Bigrr et ses chansons qu’il a volé dans son baluchon

Et puis y’a vous qui chantez
Avec nous ce beau couplet :
Et puis y’a vous qui chantez
Avec nous ce beau couplet !

Chanson Pourrite

Il faut toujours mentir à sa maman
Jeter des sacs plastique dans l’océan
Il faut toujours crier devant la maîtresse
De sa p’tite sœur, tirer les couettes !
Il faut toujours harceler les plus petits
Rouler très vite en téléphonant à ses amis
Il faut toujours piquer le fric des pauv’gens,
Avec ses potes, être méchant !

Il faut faire tout ça !
Si on veut que le monde soit
une patate pourrite
une planète pourrite, une planète pourrite !
Et même si ça se dit pas « pourrite »
Nous on s’en fiche on dit pourrite !

Il faut toujours manger plein de cochonneries
Des trucs bien gras avec de l’huile pour laquelle on rase l’Amazonie
Miam, miam, miam…
Il faut toujours fumer plein de cigarettes
Et puis enfermer ses enfants dans les toilettes
Il faut surtout interdire de rigoler
Et interdire de chanter !

Il faut faire tout ça !
Si on veut que le monde soit une patate pourrite
Et même si ça se dit pas « pourrite »
une planète pourrite, une planète pourrite !
Nous on s’en fiche on dit pourrite !

Les yeux carrés

Dans mon lit, au paradis
Au volant, en dansant
Dans mon bain, sur le Rhin
Sur le Rhône, sur le trône !
Au musée, sur mon canapé,
à l’église, la synagogue, la mosquée,
Au bureau, sur mon vélo
Au resto, et même au dodo…

Partout, partout

J’ai les yeux carrés
En forme d’icône
Sur l’écran scotché
Sur mon téléphone
Encore et encore
Toujours et toujours
Je ne vois plus ce qu’il y autour :
La mer et la montage
Dans le ciel les étoiles
Et la journée passe en un clic !

Sur le dos d’un dino au pays des fées
Dans l’arène du taureau dans la cour la récré
Dans la gueule d’un requin, même si j’ai plus d’main
Et même sur le toit d’un train
Et dans les salles de spectacle, comme ces parents
Qui veulent filmer leurs enfants

Ouh Ouh…
Et si on essayait de regarder avec nos yeux
Et pas juste avec nos écrans !

Partout, partout… des écrans petits et grands !

On a les yeux carrés
En forme d’icône
Toute la journée
Sur son téléphone
Encore et encore
Toujours et toujours
On ne voit plus ce qu’il y autour :
La mer et la montage
Dans le ciel les étoiles
Et la journée passe en un clic !

L'île aux gourmandises

Les habitants
De l’île aux gourmandises
Ont un volcan
Qui crache des friandises
Les habitants
De l’île aux brosses à dents
Ont un précipice
Rempli de dentifrice

ça tombe bien, ils sont voisins

Une mauvaise nuit,
Ils se sont disputés
C’est une folie,
La guerre est déclarée
Entre leurs îles,
Ils ont détruit le pont
Les uns ont des caries
Les autres, plus de bonbons

ça tombe pas bien, ils sont zinzins

Il faudrait reconstruire les ponts entre les zinzins qui se font la guerre
Il faudrait reconstruire les ponts entre les voisins au-delà des mers

Planisphère

Une tortue qui mange un sachet plastique
Un cheval qui mange un vieux chewing-gum
Un lion qui mange un gros pneumatique
Un dauphin qui boit une bouteille d’hélium

C’est pas d’leur faute si ces bêtes savent pas c’que c’est tout ça !
C’est de la faute des gros bêtes qui jettent leurs déchets
Dans la mer, sur la terre, dans les airs
et tout le planisphère !

Un loup qui habite dans une vieille bagnole
Un canard qui nage dans une mare de pétrole
Un singe qui s’accroche aux tuyaux des égouts
Une girafe qui ne broute que des clous !

C’est pas d’leur faute si ces bêtes savent pas c’que c’est tout ça !
C’est de la faute des gros bêtes qui jettent leurs déchets
Dans la mer, sur la terre, dans les airs
et tout le planisphère !

Superdoudou

Si tu as peur qu’il y ait un monstre sous ton lit
Si tu as peur qu’une arraignée te mange la nuit
Si tu as peur de te perdre la nuit dans un cimetière
Si tu as peur que ton hamster meurre étouffé par les prouts de ton grand frère

Superdoudou est là
Avec sa cape et son bizooka
Et les peurs
Il les massacre
Il les trucide
Il les tronçonne

Si tu es triste d’avoir eu un mauvais bulletin
Si tu es triste qu’on t’ait volé ton p’tit copain
Si tu es triste d’avoir loupé Bougrr en concert
Si tu es triste que ton hamster meurt écrasé sous les fesses de ta grand-mère

Superdoudou est là
Avec sa cape et son bizooka
Et la tristesse
Il la massacre
Il la trucide
Il la tronçonne
Superdoudou est là

Il est où ?
Il est là
Il est où ?
Il est là
Toujours tout près de toi
Superdoudou est là !

Première Lune

Je suis un louveteau
Tout petit tout nouveau
Je sors de ma tanière
Je vois une lumière

Elle éclaire les fleurs
Elle fait briller les pierres
Elle donne envie d’hurler
Elle donne envie d’aimer

Qu’est ce que c’est que cette boule qui illumine les cieux ?
Ce diamant dans la nuit qui éblouit mes yeux ?
C’est ma première lune
Ma toute première lune
La déesse des loups

Je suis un louveteau
Tout petit tout nouveau
Et je vais l’attraper
cette balle argentée

Son reflet sur le lac
Comme un miroir magique
Je vois derrière son masque
Son sourire magnifique

Qu’est ce que c’est que cette boule qui illumine les cieux ?
Ce diamant dans la nuit qui éblouit mes yeux ?
C’est ma première lune
Ma toute première lune
La déesse des loups

Les zombies amoureux
A minuit les zombies
sortent de leurs cercueils
Sur un banc, sous un arbre
où il n’y a plus de feuilles
Zazie la petite zombie
écrit dans son carnet secret
Elle aime Enzo le zombie
Mais personne ne le sait

Zazie la zombie coiffeuse
Enzo le zombie danseur
n’osent pas se dire qu’ils sont amoureux

Enzo, les ch’veux en pétard
s’assoit à côté de Zazie
Fais-moi une crête à la mode
J’t’apprendrai la danse des zombies
Mais le carnet tombe par terre
à la page avec les cœurs
c’était écrit « Love Enzo »
ça l’a rempli de bonheur

Alors Enzo danse de joie
Et ils s’en vont tous les deux
Car ils osent dire qu’ils sont amoureux

Depuis, quand sonne Minuit
Ils dansent la danse des zombies
En coupant les cheveux des zombies amoureux

Comme un orage
Je m’accroche à mon cerf-volant
Je me laisse porter par le vent
L’océan sera mon voyage
Et je m’envole là-haut vers les nuages

De là-haut je vois des dauphins
De là-haut je vois des requins
Mais je vois aussi des ordures
Des vieux frigos, des pneus de voiture

Et ça me brise le coeur
Oui ça me brise le coeur
Mon coeur enrage
Comme un orage

Et je vole comme un goéland
Tout là-haut dans le ciel géant
Et je continue mon voyage
Et ma chanson de rivages en rivages

De là-haut je vois des bateaux
De là-haut je vois des radeaux
Mais je vois aussi du pétrole
Des couches-culottes et des casseroles !

Et ça me brise le coeur
Oui ça me brise le coeur
Mon coeur enrage
Comme un orage

Le Rigolovirus

Est-ce que vous connaissez le rigolovirus ?
Est-ce que vous connaissez le rigolorigolovirus ?
Il est plus marrant que le coronavirus
le rigolovirus – le rigolorigolovirus

J’arrête pas d’inventer dans ma tête des chansons
J’fais des rimes et des rythmes, des mélodies, des sons
Quand vous écoutez certains trucs, vous avez des frissons ?
Dites moi docteur c’est quoi c’virus ? Je monte le son à fond !

ça c’est le virus de la musique !

Mes jambes, mes bras s’envolent vers le plafond
J’ai mon corps qui bouge tout seul sur du son
Comme Mickael Jackson, vous marchez à reculons?
Dites moi docteur c’est quoi c’virus ? Mes pieds font des rebonds !

ça c’est le virus de la danse !

Est-ce que vous connaissez le rigolovirus ?
Est-ce que vous connaissez le rigolorigolovirus ?
Il est plus marrant que le coronavirus
le rigolovirus – le rigolorigolovirus

J’arrête pas d’courir après des ballons
Et j’veux marquer des buts même dans l’salon
Si j’vous dis Benzema, vous criez « on est les champions » ?
Dites moi docteur c’est quoi c’virus ? J’fais que des petits ponts !

ça c’est le virus du football !

J’me sens bizarre j’ai les joues rose bonbon
Et dans le ventre j’ai comme des papillons
Vous avez l’smile en pensant à une fille ou un garçon ?
Dites moi docteur c’est quoi c’virus ? J’ai l’coeur qui fait des bonds !

ça c’est le virus de l’amour !

Est-ce que vous connaissez le rigolovirus ?
Est-ce que vous connaissez le rigolorigolovirus ?
Il est plus marrant que le coronavirus
le rigolovirus – le rigolorigolovirus